Course improvisée

Il est 17h45, je descends du bus qui me ramène du lycée. Il a mis pas mal de temps ce soir, y'avait du monde. J'sers la main de Thibaud, Loïc, Thomas et Aaron puisqu'on prend un chemin différent de l'arrêt pour rentrer chez nous. J'commence donc à marcher sur le boulevard, en regardant mes pieds, les écouteurs de mon iPod dans les oreilles, comme d'hab'. J'm'occupe pas des voitures, simplement d'la chanson que j'écoute et des accords de guitare, pour les reproduire à la maison. J’ai découvert la gratte à l’âge de 7ans, depuis j’peux plus passer une journée sans en jouer ne serait-ce qu’un quart d’heure. Les filles disent que ça fait mon charme… Certains mecs aussi… ! On m’a toujours dit que j’étais mystérieux, et pas seulement à cause de ma mèche qui m’cache à moitié l’œil droit. Ca m’plaît d’être regardé comme si j’étais un OVNI dans la cours du lycée parce que malgré tout, j’suis un gars assez ouvert et marrant. Finalement, j’aime bien m’faire remarquer…

Bref j’marche donc, en pensant au super goûter que j’vais me préparer avant d’me caler d’vant la télé, quand j’aperçois quelqu’un qui surgit d’une rue sur le trottoir d’en face. Une voiture qui passe à ce moment-là m’empêche de distinguer tout de suite son visage. Et puis je croise ses yeux, d’un vert émeraude comme j’n’en avais jamais vu. Elle marche d’un pas si décidé qu’elle me devance vite de deux ou trois mètres, mais j’la rattrape ensuite, et commence comme ça une sorte de course entre nous, le genre de compétition tellement spontanée qu’elle en devient naturelle. C’est comme si nos esprits s’étaient soudain mis en route, en même temps, dans un but bien précis.

Je n’m’en étais pas aperçu au début, mais elle est vraiment belle. Les boucles de ses cheveux noirs de jais balayés par le vent recouvrent parfois son visage au gré de ses mouvements. Je n’pourrais pas déterminer son style, et de toute façon je n’ai jamais aimé coller des étiquettes, mais sa salopette/short en jean avec ses bas rayés noirs et blancs lui donnent un style particulier qui lui va à ravir. Pour un peu elle me plairait. C’pas du luxe, dirait ma mère. C’est vrai que j’suis assez difficile pour les filles. Ou trop grande, ou trop « normale » … Mais Elle… Waw, elle dégage tellement de choses en même temps ! C’est le fouillis dans ma tête, je sais pas c’que j’dois penser. J’ai pas l’habitude de ressentir ce genre de choses. En fait, j’crois que j’n’ai jamais ressenti ce genre de chose. Et mon regard qu’elle soutient avec un air de défi …

Notre course improvisée continue encore pendant un petit moment, tandis que je slalome entre les crottes de chiens et les touffes d’herbes. Mais soudain, lorsque je prends la décision de continuer à La suivre même si mon chemin se présente, Elle semble me lancer un dernier regard avant de tourner au coin d’une rue. Mon étonnement me plante net, et malgré ma volonté, aucun son ne sort de ma bouche.

Il est 17h55, je prends le chemin pour retourner chez moi, encore sous le choc. J’me sens con. Con mais tellement bien.

Muahahahahahaha je kiiiiiffe ma Pow =)
C'tellement plein de naturel !!!
J'adore j'adore j'adore j'adore !
na !

[ Oh, t'as 100 messages =) ]
Merci =]
J'y pensais depuis pas mal de temps, puisque j'fais le même parcours que le gars pour rentrer chez moi ^^
Comme quoi ça sert de marcher huhu.
Ye t'aime <3

Fufu, c'est choupy, trop plein d'innocence et de naturel et de spontanéité. C'est frais, grisant, adorable...
J'adore !

Oh merci =)