Luka [en cours, TH]

Messages : 52 Date d'inscription : 12/09/2007 Age : 34

moi, dire des bêtises ???
jamais!!!! pis je l'ai compléter mon profil, alors pouet pouet !!

- Dis, So', tu connais la guitare de "Rette Mich" ?
Elle fronça les sourcils et gratta deux, trois cordes avant de me sourire.
- Ouais, ça devrait l'faire. T'as envie de chanter du TokioHotel maintenant ?
- J'ai réécouté, hier. C'est bien. Les textes sont bien écrits. La musique est sympa.
- Le guitariste est pas mal... Let's go ?
- Yes, my dear.
Accords, regard au public, puis j'fermai les yeux, parce que cette fois, je chantais que pour quelqu'un en particulier.
- Zum erste mal alleine...
J'y mets mon coeur, comme il m'a dit. Parce que je veux encore lui rendre une chanson. Parce que je sais qu'il ne viendra pas. Parce que je sais que je ne le reverrai sans doute jamais. Hier est fini et il n'a pas promis. Il ne me doit rien. Mais moi, je lui devrais toujours cette chanson. Je resterai la petite chanteuse de Paris qui lui a donné une occasion de se distraire et de discuter. Et j'lui en veux même pas. Ce que j'suis bête. J'en pleurerais, si j'étais pas moi. Pourtant, j'vais l'appeler. Parce que j'en ai envie et que j'en fais toujours qu'à ma tête.
Mes poings se serrèrent sans que je ne m'en rende compte. Je veux revoir ses yeux et ne pas entendre sa voix déformée par le téléphone. C'est viscéral. Hier est fini, mais demain n'est pas encore là et c'est lui que je veux. Et j'ai peur parce que je comprends pas ce que j'ressens. J'suis stupide, c'est tout c'que j'sais.
La chanson était finie. J'y avais mis tout c'que j'avais et en gardais encore les marques dans mes paumes. So' avait les larmes aux yeux.
- Luka... C'était magnifique...
T'as entendu, Bill ? Ta chanson, j'te l'ai bien piquée. Ca va être dur de la récupérer. Parce qu'il va falloir prendre mon coeur avec.

Messages : 52 Date d'inscription : 12/09/2007 Age : 34

gneu c'est magnifique...
raaah ( oui, moi aimer bruits bizarres) c'te dernière phrase...
ces sentiments dont tout le monde rêves...ces mots...mama mia ! c'est beau.

Peuh, est-ce qu'on a l'droit d'écrire des trucs aussi magnifiques de nos jours !?
J'crois pas...
Mais puisque c'est toi, j'te laisse encore le faire !

Bon, allez je prends une grande décision, ce soir...

- Ja ?
- Il est pas minuit.
- Alors on va s'voir.
- Où ?
- Dans nos yeux...
Je souris.
- T'es bête...
- C'est la deuxième fois que tu m'le dis. J'vais finir par me vexer...
- Tu te souviens où j'chantais ?
- Oui.
- Alors j't'attends.
Je raccrochai et me mis à courir. Je m'sentais légère. Et toujours stupide. Tant pis.
Assise sur le muret blanc, je regardais les gens. Il y avait du monde. J'espérais qu'il n'aurait pas trop de problèmes. Je levai les yeux vers la nuit, mais pas d'étoile visible d'ici. C'était réservé à mon toit. Alors je baissai les yeux vers le sol, sale comme le ciel. Désespérante, cette ville. Pourtant, j'l'aime bien. Mais bon, j'peux pas être une référence.
Des pas s'arrêtèrent devant moi et je relevai la tête au moment où il enlevait ses lunettes. Regard de velour...
- Bonsoir, Luka.
C'était la première fois qu'il disait mon nom. Et il était le seul à le dire comme il fallait. Sa voix jouait sur les deux syllabes comme s'il chantait.
- Bonsoir, Bill.
Il s'assit à côté de moi et plongea son regard dans le mien. Mon ventre se tordit et je frissonnai. Merde. Il me faisait vraiment de l'effet.
- T'as vu mes yeux, dit-il, Montre-moi ton sourire.
Je souris, mais il fronça les sourcils.
- Non, celui-là, j'connais. Moi, je veux le vrai. Le sincère. Celui qui vient de ton coeur.
- J'peux pas.
- Pourquoi ?
- Parce que j'ai oublié comment on f'sait.
Il sourit. Lui, il savait. Sa main remonta le long de mon bras et se glissa dans ma nuque. Il approcha sa bouche de mon oreille et souffla :
- Alors, je te rappellerai...
Je fermai les yeux. La chaleur de son haleine dans mon cou me fit frissonner.
- T'as froid ?
- Non..., murmurai-je, C'est plutôt le contraire...
Il s'écarta légèrement de moi, son visage tout près du mien. Oui, j'avais chaud. Et l'été naissant n'y était pas pour grand chose.
- Tes yeux brillent, Luka...
Je clignai lentement des paupières. Ca y est, il avait réussi. J'pouvais plus parler. Sa main revint de ma nuque sur ma joue. Alors, la magie se brisa. Ses doigts avaient effleuré la trace rouge qui barrait ma peau et une grimace avait déformé mes traits. Il fronça les sourcils.
- C'est quoi ça ?
- Rien.
- Tu t'es battue ?
- Plus ou moins...
Je pris sa main et me levai.
- Viens.
Il se laissa entraîner.
- Où ça ?
- Au bout de nos rêves...
Son sourire réapparut et l'étreinte sur ma main se resserra. On marchait sans but, bercés par les lumières de la ville. Même si Paris ne dort jamais, il y avait de moins en moins de monde dans les rues. Bill restait silencieux, mais ses lunettes restaient accrochées au col de son tee-shirt. Et cette fois, il n'avait pas lâché ma main.
Je pensais ne jamais le faire et pourtant, je m'arrêtai soudain devant mon immeuble. Je pensais ne jamais emmener quelqu'un ici et je venais de le faire machinalement. Alors que je savais que So' n'y viendrait même pas, je venais de le faire. Pour lui. Pour ces yeux noisette qui m'interrogeaient silencieusement. J'eus un léger sourire.
- Remets tes lunettes.
Mais jusqu'où j'étais prête à aller... ?
- Pourquoi ?
- Parce que les rumeurs sont comme un coup de couteau : deux secondes pour blesser, une éternité pour guérir.
Il s'exécuta et reprit ma main.
- Un peu triste ton image...
Je poussai la porte vitrée et l'entraînai dans le hall mal éclairé. Mehdi dormait, la tête penchée en arrière. Je souris à nouveau, je le plaignais pour son futur torticolis, et filai silencieusement vers l'ascenseur. Avant que les portes se ferment, j'ôtai les lunettes de Bill et les glissai de nouveau à son col. Il retint ma main contre son torse et passa un bras autour de ma taille pour me serrer contre lui. Je posai ma tête au creux de son épaule et fermai les yeux. Il est grand, Bill. Au moins une tête de plus que moi, voir deux. Ca me rassure.
Les dix-sept étages passèrent bien trop vite. A deux, on sortit sur mon toit. Bill s'avança sur mon béton noir, les yeux levés vers le ciel, tandis que je coinçai la porte.
- J'croyais qu'on voyait pas les étoiles au-dessus de Paris ?
Je souris et, marchant à reculons, j'ouvris large mes bras vers lui.
- Bienvenue dans mon paradis...
Alors qu'il souriait et venait vers moi, je me retournai et levai à mon tour les yeux vers mon coin de ciel. Ses bras m'enlacèrent et je sentis sa chaleur contre mon dos.
- Il y a deux étoiles..., soufflai-je.
Ses lèvres se baladaient dans mon cou. Je fermai les yeux et joignis mes mains aux siennes, entrelaçant mes doigts avec les siens. Ses baisers étaient doux, ses bras me berçaient. Au bout d'une éternité, je me retournai entre ses bras. Nos yeux se rencontrèrent et nos regards se fixèrent dans celui de l'autre. D'un doigt, je dessinai la courbe de sa mâchoire. Il ferma à son tour les yeux et je profitai de sa cécité pour effleurer ses lèvres des miennes. Juste une caresse, éphémère et prudente, qui me rendit le velours de son regard. Il me sourit, je lui rendis. Mais pourquoi c'était si facile avec lui ?
- C'est mieux..., chuchota-t-il.
Je lui demandai silencieusement de quoi il parlait.
- Ton sourire...
Il se pencha légèrement vers moi et m'embrassa.
Enfin. S'il avait encore attendu, j'aurais été capable de n'importe quoi. Des trucs stupides, comme toutes ces filles qui se disent amoureuses. Ce que je ressentais pour lui me faisait peur parce que c'était trop différent de ce genre d'impressions. C'était terrible, flippant à quel point je l'voulais. J'me sentais si stupide. J'me noyais dans des désirs que j'avais toujours refusés. Vouloir posséder une autre personne, un être à part entière, je trouve ça égoïste. Et hautain. Et moi, je voulais pas être comme ça. Seulement, j'me contrôlais plus et de toutes façons, j'aurais pas été capable de lui refuser quoi que ce soit. Un mec que j'connaissais que d'puis hier. T'es folle, p'tite frappe. Et puis, merde, tais-toi. Pourquoi 'faut toujours qu'tu réfléchisses dans les meilleurs moments ? Profite. Ca t'arrivera sans doute que cette nuit.
Il embrasse bien, Bill. J'vois des étoiles, même si mes yeux sont fermés. J'suis bien. Plus que j'l'ai jamais été.

- Dis, Bill, qu'est-ce qu'on va dev'nir ?
- Ca dépend... Tu veux partir avec moi, là-haut, dans les étoiles... ?
- T'es bête...
- A la quatrième, j'me vexe...
Je souris et me redressai pour le regarder dans les yeux. On s'était installés dans mon vieux fauteuil, entassés en vrac. Moi sur ses genoux, mes jambes reposant négligemment sur l'accoudoir. Lui, écrasé au fond des vieux coussins, les mains perdues sous mon débardeur.
- Tu vas t'en aller, hein ?
- Pas tout d'suite.
- Mais qu'est-ce qu'on va dev'nir ?
Il caressa mes cheveux.
- C'que tu veux, Luka. On deviendra c'que tu veux.
Il m'attira contre lui et murmura :
- Pour l'instant, profite. Demain n'est pas encore là.
On resta silencieux, serrés l'un contre l'autre. Biens.
- J'ai fait pleurer So' avec ta chanson, dis-je soudain en regardant les deux étoiles qui perçaient les cieux.
- Laquelle ?
- Sauve-moi... Elle est triste, mais j'ai aimé la chanter... J'ai mis mon coeur dedans...
- Si tu m'voles toutes mes chansons, j'pourrais plus chanter moi...
- T'as qu'à les récupérer...
- Cette fois, ça s'ra plus dur, si j'dois aussi prendre ton coeur...
- C'est problématique...
- Tu m'le donnes ?
- Contre quoi... ?
Il remua et je sentis ses lèvres dans mon cou. Elles y restèrent longtemps pour y laisser leur marque. Puis, un, deux, trois baisers et elles rejoignirent les miennes, qui les gardèrent longtemps. Jusqu'à ce que sa voix douce souffle à mon oreille :
- Un souvenir de moi...
- Echange accepté...

J'ouvris doucement les yeux. Un rayon de soleil réchauffait mes épaules. Les étoiles avaient disparu. Bill aussi. J'étais seule, recroquevillée dans mon fauteuil, alors que je m'étais endormie contre lui. Je soupirai. Voilà, p'tite frappe, tu t'es fait avoir.
Je m'étirai comme un chat. Non, un tigre, ça collait mieux à mon humeur. Mon portable glissa de mon ventre sur le coussin. Je fronçai les sourcils. Je me souvenais pas l'avoir sorti hier. Je le pris et regardai l'écran. Un message y était affiché :

" Demain est arrivé. Je quitte la France ce soir, c'est pas dit que je revienne. Mais j'ai quelque chose qui t'appartient, alors on sera obligés de se revoir. Appelle quand tu veux. "

Le tigre rentre, le chat ressort. J'enregistrai le message et lançai un appel.
- Ja ?
- C'est plus avant minuit ?
- On est plus hier...
- Tant pis.
Et je raccrochai avec un sourire. J'savais qu'on s'reverrait. Parce que c'était mon coeur qu'il emportait avec lui.

Ca a duré pendant un mois, une semaine et quatre jours. Et j'me suis ret'nue de compter les heures. J'appelais Bill dès qu'j'en avais envie, juste pour entendre sa voix, même pour une seconde. J'suis jamais tombée sur son répondeur, mais une fois sur son frère. Sympa, le jumeau. On avait un peu parlé et il m'avait dit de rappeler Bill plus tard parce qu'ils travaillaient dur. Nos conversations se résumaient à ce qu'il faisait en studio et à mes escapades musicales dans Paris. J'pouvais m'vanter d'être la française, voir l'européenne la mieux informée sur l'actualité du groupe. J'avais même pas parlé de lui à So'. J'avais beau l'adorer, j'pouvais pas partager ça. Parce que c'était pas moi et que sûr'ment qu'au fond, j'avais un peu honte de m'être laissé avoir comme ça.
Pendant toute cette période où on s'est pas vus, j'me promettais tous les jours d'arrêter et à chaque fois, j'cédais. Parce que j'avais cette foutue sensation de manque quand j'entendais pas sa voix. Je m'droguais aux sentiments que j'avais pour lui.
Du coup, mon coeur manqua de faire une overdose quand, alors que j'étais toute seule sur mon toit, mon portable vibra et sa voix me quémanda :
- Guide-moi vers ton paradis, j'arrive pas à le retrouver...
- T'as qu'à t'envoler mon ange...
- Désolé, Luka, mais j'suis loin d'être un ange.
- T'es où ?
- Je sais pas, c'est ça le problème.
Je souris et me levai pour retourner dans le bâtiment.
- D'où t'es parti ?
Il m'expliqua qu'il avait quitté son hôtel en pensant ne pas être loin de mon immeuble. Comme il parlait pas français, il comprenait que dalle aux indications.
- Tu sais quoi, Bill, va à la Tour Eiffel, tu s'ras sûr de trouver.
- Te trouver toi, j'espère...
- T'es bête...
- Ca y est, j'me vexe.
Et il raccrocha. Je souris à nouveau et m'engouffrai dans l'ascenseur.
Le temps de rejoindre le monument en courant, les pensées se bousculaient dans ma tête, comme les nuages dans le ciel. Il était revenu : quand ? Est-ce qu'il m'avait appelée tout de suite ? Qu'est-ce qu'il allait me dire ? Qu'est-ce qu'il allait faire ? Comment réagir ? Arrête, p'tite frappe ! Tu saoules !
Je m'arrêtai, tout juste essoufflée. La place était bondée. Où était-il ? Il est arrivé au moins ? Je fourrai ma main dans ma poche pour prendre mon portable en fouillant la foule des yeux. Je souris. Lunettes de mouche. Génial. Finalement, j'les aimais bien ces lunettes. Même si j'préférais c'qu'elles cachaient. Mon image s'y refléta de plus en plus gros.
- Salut, Luka.
J'effleurai sa main.
- Salut... T'es plus vexé ?
- Ca dépends...
- Suis-moi.
Sa main dans la mienne, je l'entraînai vers les ruelles exiguës. Une, deux, trois gouttes rebondirent au sol et il se mit bientôt à pleuvoir. De grosses gouttes. Une averse d'orage. Cool. J'adore l'orage. On se dissimulait à l'ombre d'un tout petit cul-de-sac, lorsque le ciel s'illumina et qu'une première détonation résonna. Trempée jusqu'aux os, je passai mes bras autour du cou de Bill et l'attirai pour l'embrasser. Enfin... Enfin ! Il semblait aussi impatient que moi. Cette idée me plaisait. Avant de s'étouffer mutuellement, on se séparait.
- J'suis plus vexé...
- Tant mieux...
Deux autres coups de tonnerre ébranlèrent le ciel et je levai les yeux. De gros nuages noirs recouvraient la ville. Sur la place, les gens courraient se mettre à l'abri. Nous, on restait à s'embrasser sous le déluge. Franchement, moi, je m'en foutais complètement. T'façons, j'aime bien la pluie. J'savais pas pour lui, mais en tout cas, il semblait pas s'en préoccuper beaucoup.
L'averse a duré une partie de l'après-midi et l'orage ne cessa pas de rouler, même si les éclairs ne nous illuminaient plus. On s'est baladés un peu partout, en sautant dans les flaques et s'marrant comme des cons. On était heureux, j'crois. En tout cas, moi, j'ai bien cru que le coeur que j'avais plus pourrait bien exploser cet après-midi là. Quand la pluie s'arrêta, on était d'vraies serpillières.
- Tu rentres avec moi ?, me demanda Bill.
Je haussai un sourcil.
- A ton hôtel ?
- T'as peur ?
- De qui ? De ton frère ? Ou de tes amis ? J'suis pas si impressionnable...
- Alors viens.
- Et tes producteurs, ils diront rien ?
- On s'en fout. Tu t'cherches des excuses ou quoi ?
- Non...
- Alors on y va.
Cette fois, c'est lui qui m'entraîna par la main.
Là, le doute s'installa en moi. J'avais pas peur, non, mais j'savais pas si aller là-bas était une bonne idée. Pour pleins d'raisons. S'balader tous les deux main dans la main, s'embrasser dans les coins de rue, c'était sympa. Rentrer tous les deux trempés dans une chambre d'hôtel, c'était moins innocent tout d'suite. Il avait mon coeur. Pour moi, c'était d'jà beaucoup. J'voulais pas plus, pas encore. Alors, j'm'arrêtai.
- Bill...
Il se retourna.
- Désolée, j'viens pas.
- Pourquoi ?
- J'viens pas, c'est tout.
- Luka, j't'emmène pas dans un pénitencier, juste dans un hôtel.
- Justement.
Mon chanteur se figea. Touché, p'tite frappe, bravo, tu peux être fière de toi. Il lâcha ma main et son regard changea.
- Tu m'prends pour qui... ? On va juste rentrer se sécher et se changer avant d'choper la mort, rien d'plus. J'vais rien t'faire.
J'pouvais plus l'regarder. Un éclair zébra le ciel, qui gronda aussitôt.
- Luka...
- Désolée, Bill...
Je l'entendis soupirer. La pluie se remit à tomber.
- Un pas en avant, deux en arrière, c'est ça... ?
Il se détourna, fourra les mains dans ses poches et s'éloigna. Je le ret'nai pas. J'l'avais blessé, mais à moi aussi, ça f'sait mal. Désolée, Bill, mais ma confiance, j'la donne pas comme ça. J'suis dev'nue trop méfiante. Un coeur, c'est fragile, mais on peut l'donner sans que l'autre l'accepte. Alors qu'la confiance... La mienne, personne l'a plus depuis longtemps. Parce qu'elle est tombée en morceaux et que même moi, j'ai pas réussi à les recoller. Personne peut l'avoir parce qu'elle existe plus, même en moi.
Toute seule sous la pluie, je regardais les éclairs. Comme un baiser : court, intense et ça fait tout péter ou s'enflammer. Je pleur'rais, si j'étais pas moi.
Je suis douée pour blesser et perdre les gens que j'aimais.
C'est c'que j'fais le mieux.

OMG !
J'ai d'la lectureuh lalalilalèèèreuh =D
Bon, j'ai commencé alors j'm'en va finir ^^
[ Merci <33 ]

Booooooooooouh ><
Luka est bête =O
Mais j'veux la suiiiteuuuh =)

La porte claqua derrière moi. Dégoulinante, je montai directement dans ma chambre. Je mis un bain à couler et ôtai mes vêtements détrempés. J'étais restée dehors jusqu'au dernier éclair et maintenant, à part une pluie fade, plus rien ne v'nait du ciel. En m'glissant dans l'eau, je ne tressaillis même pas. Mon portable posé à côté de ma tête, je m'enfonçai dans l'eau jusqu'au menton et fermai les yeux. Qu'est-ce t'espérais, p'tite frappe ? Qu'il t'appelle ? C'était pas à lui d'le faire.
La surface de l'eau me passa au-dessus d'la tête.
Une heure plus tard, je m'enroulais dans une serviette et revenais dans ma chambre. Ma mère avait déposé mon courrier sur mon bureau. J'y j'tai un oeil et fronçai les sourcils. J'avais une lettre du bahut. Bizarre. J'ouvrai, c'était une brochure pour des voyages scolaires. Mais qu'est-ce que j'en avais à battre ? J'la balançai à la poubelle et m'balançai sur mon lit. Ma mère frappa.
- Luka ? T'es rentrée ?
- Ouais.
- Tu ressors ?
- Non.
- C'est quoi cette lettre du lycée ?
- D'la pub.
Elle répondit pas et j'entendis ses pas s'éloigner. Comme Bill.
J'fermai les yeux. Dors, p'tite frappe. Tu f'ras moins de conneries.

Encore !
La suiiite !

J'me réveillai avec une migraine de la mort. Génial, ma journée commençait super... Me r'dressant, je chopai mon portable au passage. J'vais un message. Mon coeur loupa un battement. J'appuyai sur "ok".

" So' : St clou pr tn lap1, hiR... jT atendu 1h... rapL moi ptite égoiste..."

Je soupirai. C'était stupide d'espérer. Je balançai mon portable dans les draps et pris ma tête dans mes mains. Lancinant ce mal de crâne. Quelqu'un se vengeait de moi. Pas b'soin d'être d'un QI supérieur à la moyenne pour savoir qui.
Je m'levai, mais je n'bousculai personne. Comme d'habitude... S'cusez, pause rétro... Je descendis silencieusement les escaliers et passai à la cuisine. Personne. J'avais pas faim. T'façons j'ai jamais faim l'matin. Un verre de jus d'pamplemousse avalé, et ouais, j'suis originale, mais c'est surtout qu'j'aime pas l'orange, et je remontai dans ma chambre. Mes yeux tombèrent alors sur la brochure qu'j'avais flanquée à la poubelle la veille au soir. Enfin, plus que l'papier, c'est c'qui était écrit qui attira mon regard. " Allemagne : envie de partir ?". Je m'j'tai presque dessus et la dévorai.
- Alors, c'est quoi cette pub' ?
Je m'retournai. Ma mère se t'nait dans l'entrée d'ma chambre.
- Le bahut propose de financer des séjours linguistiques.
- Et ça t'intéresse ?
- J'pars en Allemagne.
- Et tu décides ça toute seule ?
- T'es contre ? T'as rien à payer, juste à signer et tu m'vois pas pendant huit mois.
Elle soupira.
- Il faut que j'en parle avec ton père.
- Il rentre quand ?
- Ce soir.
- Vous vous décidez avant demain ?
- Si tu veux. Luka.
Je stoppai dans mon cheminement vers la salle de bain et me r'tournai.
- Pourquoi tu veux partir ?
- Tu l'sais.
- Expliques.
- On a tous b'soin de vacances, ici.

Muaha ma Rob', trop du bien d'retrouver un tit peu de Luka, même si j'connais déjà c'te partie là.
Et Pow' vient de me déchirer visuellement l'oreille quand elle a vu la suite.
Je cite :
(brb) P 0 wline _ Je veux retourner au 28 Octobre 2007 . dit :
Aaaaah LUUUUUKA

Si c'pas une preuve ça =)
Faut que tu reviennes plus souvent.

'Faut que je revienne plus souvent, c'est vrai.
J'suis vilaine, fufu...^^

Très vilaine =P

XD
Une autre suite suffirait à m'faire pardonner, tu crois... ?

Des tas d'autres je pense =)

Alors, c'est parti ^^
T'sais qu'elle fait un peu plus de 100 pages maintenant, ma fic censée être courte... ? XD

Je levai les yeux vers le ciel, nettoyé par l'averse d'hier, et inspirai un bon coup, le portable à l'oreille. A croire que j'en dev'nais accro à c't'engin. Mais c'est pas ma faute.
- Ja ?
- C'est sympa d'décrocher...
- Ca m'coûte rien.
- On peut parler ?
- J'bosse, là.
- Tu rentres quand à l'hôtel ?
Il eût un silence, puis :
- Tard.
- Appelle-moi quand t'y s'ras, j'dois t'parler.
- Luka, te sens pas obligée...
- J'dois t'parler.
- OK. A ce soir.
- A c'soir.
Je rangeai mon téléphone. Voilà. J'allais y aller à c't'hôtel finalement. Enfin, s'il m'appelait, ce dont j'doutais.
Perdue que'qu'part loin de c'bas monde, j'vis pas So' arriver.
- Tu rêves ?
Elle me colla deux bises, s'assit à côté de moi et sortit sa guitare, qu'elle commença à gratter.
- Désolée pour hier, vraiment.
- Pas grave. T'étais où ?
- Ailleurs.
- OK.
Je la laissai tester son instrument quelques instants, puis déclarai :
- J'vais partir d'ici.
So' loupa une corde. Pas génial le son.
- J'te demande pardon ?
- Je quitte Paris et la France pour huit mois. C'est par le bahut.
- Et tu comptes me laisser tomber comme ça ?
- T'as qu'à v'nir avec moi.
- J'ai pas les moyens.
- C'est le bahut qui paye tout.
Elle me lança un regard en biais.
- Et où est-ce qu'on irait ?
- Allemagne.
Autre corde loupée. Attention, So', tu vas finir par abîmer ta Guild.
- Tu nous fais quoi, là ?
- Quoi ?
- Depuis que les jumeaux Kaulitz nous ont parlé, j'ai l'impression que tu fais une fixette sur TokioHotel.
- Ca n'a rien à voir.
- Tu parles ! J'ai bien vu comme Bill te plaisait ! Tu crois qu'si on va jouer dans les rues d'Hambourg, il voudra sortir avec toi ?
- Ca t'dérangerais ?
Elle en resta bouche bée. J'eus un sourire.
- Si ça m'dérangerais ? T'aurais surtout intérêt à m'arranger un coup avec Tom !
- Alors on y va ?
- J'te suivrais au bout du monde !

Muhahaha 100 pages ? waaaw =)
Hate d'y eeeetre =) J'veux savoir tout ce qui va arriver à Luka, parc'que bordel, qu'est-ce que j'l'aime c'te p'tite frappe !

Et bim !
Waalala j'adore =D
La suite ! Viiiite !
(:

Ma poche vibra. J'extirpai mon téléphone et inspirai profondément avant de décrocher.
- Oui ?
- J't'appelle.
- J'vois ça.
- Tu t'rappelles de mon hôtel ?
- Oui. En fait, j'suis pas loin.
- Monte. J'suis en 483.
Il raccrocha. J'avais les j'tons de l'revoir. Stupide.
Il y avait quelques fans devant l'hôtel, alors j'passai par le sous-sol. Avec un peu d'jugeotte, les autres auraient pu faire pareil. Mais bon, ça allait peut-être me faciliter la tâche.
Dans l'ascenseur, j'appuyai sur le 4. Le noeud dans mon ventre se resserrait à mesure des étages. Les portes s'ouvrirent et j'sortis d'un pas décidé pour pas péter mon câble. Bizarre, y avait pas de costards noirs, ni d'oreillettes. Bravo pour la protection, les gars. J'longeai le couloir en comptant les portes. 483. J'm'arrêtai. Il était d'l'autre côté. Envie d'me voir ? ou envie de m'baffer ? Pour savoir, 'fallait juste que j'frappe. Et c'est c'que j'fis. Deux coups. Ma main tremblait un peu.
Des pas se rapprochaient. La poignée tourna lentement et un ange apparut devant moi. Oups, pardon, c'était Bill. Ah, bah oui, c'est bien c'que j'dis, un ange apparut devant moi.
- Entre, me dit-il.
Je fis un pas et m'arrêtai. Je lui souris.
- Je rentre avec toi.
Il haussa un sourcil et eût à son tour un sourire.
- Oui, Luka. Tu rentres avec moi dans cette chambre pour qu'on discute...
- Non, c'est pas c'que j'voulais dire.
Il croisa les bras et fronça les sourcils.
- Luka, j'te suis pas, là.
- J'espère que c'est bien chez toi, parce que j'rentre en Allemagne avec toi.
J'aurais éclaté de rire, si j'étais pas moi. La tête qu'il a tirée ! Hyper étonné, mon ange. Et trop mignon. Alors je fis les deux derniers pas qui m'séparaient encore de lui et pris sa main.
- C'est marche avant, soufflai-je, Sauf si tu veux pas d'moi...
Un nouveau sourire apparut sur ses lèvres, qui rejoignirent les miennes. La porte se referma doucement avec un léger claquement.
C'qui s'passa ensuite, ça nous r'garde que nous. Sachez seulement que c'était la meilleure de mes premières fois. Jamais je n'avais partagé quelque chose d'aussi fort avec quelqu'un. Voler, toucher les étoiles ou embrasser le soleil, rien me semblait plus impossible. T'façons tout était insipide à côté de ces sentiments. Et pour la première fois depuis des siècles, je m'sentais vivre.

Aaah qu'est-ce que c'est qu'ça ?!
J'avais pas vuuu !
Qui a mis ce post ?!
Parce que c'pas moiii !!

Je lis je lis je liiis (L)
Harmo pardon pour ton oreille ^^
<3

J'aime toujours autant.
J'ai qu'une chose à dire (et j'radote) : La suite =)

La suite ? La suite... =(

Ouais, elle est où, ma Luka ? T_T

» [En cours, TH] La vie n'est pas un conte de fée.
» Neige [en cours]
» Sos im radio [en cours, TH]
» [En cours, TH] Déchéance... Aide-moi à renaître.
» [En cours, TH] - S'il te plait, respire pour Lui...